Le plateau de Margoye fera ensuite partie du territoire des ligures, des indo-européens qui ne semblent rattachés à aucun rameau de la famille celtique et à qui l'on doit notamment les bories que l’on trouve sur de nombreux plateaux dans le Vaucluse. Peiresc, historien sérieux, membre du parlement de Provence, voyait en eux les anciens provençaux, petits, bruns, rusés et batailleurs, des travailleurs infatigables très attachés au terroir.
C’est autour de 800 ans avant Jésus Christ que se déploie l’explosion de la Celtique, une aristocratie de cavaliers, bénéficiant d’un armement efficace qui conquerra une grande partie de la Gaule. Mais ce n’est qu’en 600 avant J.C que les troupes celtes, devenues gauloises, traversent le Comtat. Ils s’installent alors dans la plupart des « Castellars » construits sur les hauteurs par les ligures, bien avant eux, et qu’ils rebaptisent « Oppida ».
C'est de cette époque que datent les premières constructions et fortifications du Plateau, ainsi que "L'Oppidum de Margoye », qui commence à servir de refuge aux paysans voisins, lorsqu’ils subissent les attaques de troupes armées.
Comme l'expliquent les historiens Joannis, Céccarelli ou Victorin de Laval*, c’est alors que le Plateau de Margoye et son Oppidum voient s'installer les premiers habitants. C’est pourquoi le Plateau de Margoye est reconnu comme étant la terre originelle de la ville de L’Isle-sur-la-Sorgue. Divers experts croient même que cette terre correspond à "Machao"**, considéré comme l’ancien nom de L'Isle-sur-la-Sorgue !
La propriété connaît de nombreux propriétaires, dont le Comte de Quinson qui, au XVIIème siècle, offre au domaine une grande extension. Une commanderie hospitalière, encore visible aujourd'hui, fut bâtie en 1677.
En 1839, un parchemin retrouvé dans les murs de la propriété au moment des travaux de rénovation atteste que la propriété produisait de la soie (dont la production alimentait à l’époque, 11 moulins à l’Isle-sur-la-Sorgue).
En faisant l’acquisition du Domaine en 2007, Patrick Bruel prend très vite conscience de la richesse de ce patrimoine, et de l’exceptionnelle qualité du terroir. (
voir interview de Patrick Bruel)
Dès 2008, et pendant 10 ans, la propriété fait l’objet d’un travail considérable de restructuration, de protection, et de plantation.
En 2017 naît L’Huile H, la première huile d’olive du Domaine de Leos ! Et c'est le début de la grande aventure !